Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
De feu et de glace
17 mars 2015

L'exemple Syriza

Je pense que c'est bien que la Grèce ait testé avec le gauchisme outrancier, cela donnera l'exemple pour ceux qui aurait oublié ce qu' était le communisme. La victoire de la Coalition de la gauche radicale grecque, Syriza, a fortement divisé l’opinion européenne rapprochant en France le Front mélenchoniste du FN dans leur rejet du fonctionnement actuel et de l’UE et de la zone euro. Début janvier, Der Spiegelnous apprenait qu’une éventuelle victoire d’Alexis Tsipras ne chagrinerait que très peu l’Allemagne. Ce propos irréfléchi – ou provocateur, qui sait – avait depuis été repris par Mme Merkel. Selon la chancelière, la vocation d’Athènes est européenne. Quel que soit le tribu à verser pour asseoir cette europénaité. Quelle que soit la hausse de la mortalité infantile estimée à 43,4% depuis le lancement des programmes d’austérité. Cette manie de vouloir conserver à tout prix une frontière malsaine, rigide et j’oserais employer ce terme désuet d’impérialiste entre un Nord-créditeurs et un Sud-débiteurs devant sempiternellement se serrer la ceinture perdra un jour l’Allemagne. Peut-être même pas tant une Allemagne regorgeant de main d’oeuvre bon marché et dont l’économie n’est pas prête à trépasser sous le joug d’un euro trop fort qu’une Europe qui va d’abord assister à la désintégration de sa monnaie unique puis, l’un n’allant pas sans l’autre, à celle de son unité. La Grèce étant le berceau de notre civilisation, on ne saurait s’attendre à ce qu’elle obtempère plus longtemps aux désideratas d’une Europe à deux vitesses dans laquelle une poignée d’ethnies élues s’arroge le droit d’imposer aux périphéries un mode de fonctionnement parasitaire. Parasitaire, il l’est pour le Français ou l’Allemand moyen qui consacre une partie de leurs impôts au salarié grec, portuguais ou croate. Parasitaire, il l’est pour le Grec moyen condamné à subir une fiscalité ruinante pour à peine couvrir les emprunts du gouvernement auprès de la BCE et du FMI. Nous sommes dans un cercle vicieux qui ne cesse de s’élargir. Le fait que la Grèce puisse s’en extraire donne des nuits blanches à Berlin. Face à l’exemplarité effective, la propagande ne peut plus rien.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
De feu et de glace
Archives
Publicité