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De feu et de glace
21 octobre 2016

Communication politique de Londres

Analyser la communication politique des démocraties actuelles c’est, obligatoirement se confronter à la notion d’espace public. Or, l’espace public n’est pas simplement un espace symbolique où se déploie la communication d’intérêt général. L’espace public doit être repensé dans toute sa complexité. Complexité politique, tout d’abord. En effet, Habermas (1997) rejette le simplisme de la vision libérale au profit d’une élégante synthèse théorique permettant de rendre compte des tensions résultant de la confrontation entre l’agir stratégique des systèmes (économique et étatique) et l’agir communicationnel du monde vécu. Mais cette complexité n’est pas uniquement politique, elle est aussi symbolique et économique, puisque l’espace public est l’instance de régulation, - propre à la démocratie - des conflits entre l’ordre politique (élaboration de la norme), l’ordre symbolique (la circulation du croire) et l’ordre économique (la valorisation des ressources) (Dacheux, 2007 b). Dès lors, toute analyse qui étudie les mouvements militants visant à réformer la société démocratique doit prendre en compte, simultanément, ces trois dimensions. Ce que met particulièrement en lumière l’étude de l’économie solidaire puisque cette dernière est, nous l’avons vu, tout à la fois : -Le fruit d’un militantisme politique qui vise à développer un agir communicationnel au sein même du système étatique (Hermès, 2003). -Un ensemble d’initiatives économiques qui s’efforcent donc d’ajuster l’offre à la demande par la délibération démocratique entre toutes les parties prenantes. -Une utopie entendant soumettre la logique économique à la logique démocratique. Commençons par étudier la dimension politique de l’économie solidaire. L’économie solidaire est, dans de nombreux pays (Brésil Equateur, Luxembourg, etc.)un des axes de politiques publiques cherchant des formes de développement économique plus endogènes et plus participatives (Laville, Magnen et al. 2005). Toutefois, il est bon de le rappeler, l’économie solidaire est, avant tout, un militantisme politique. Un militantisme qui présente la singularité de conjuguer discours antilibéral et actions pragmatiques dans le domaine économique. La forte demande de participation qui s’exprime aujourd’hui dans les démocraties européennes, souligne la nécessité de l’instauration de politiques publiques renouvelées. Il s’agit d’équilibrer la représentation par la participation active des citoyens. Cette conception républicaine de la démocratie fait de la délibération publique un élément central de toute régulation. L’intérêt général politique, mais aussi l’intérêt économique collectif doivent se définir démocratiquement par l’instauration d’un débat public porté par l’ensemble des acteurs. La détermination du cadre de vie de la collectivité doit, dans toutes ses dimensions, passer par la délibération. Source: Séminaire Londres

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